Buzz Booster 2021 : un avenir pour l’émergence de la scène rap

Le vendredi 24 septembre, professionnel.les et publics se sont réunis à Lille pour assister à la finale d’un des évènements phares de la culture urbaine. Le Buzz Booster, un dispositif national d’accompagnement qui pèse depuis 2009 dans le rapgame mais aussi un rendez-vous fort pour les amoureux.ses du rap.

Vrai tremplin pour les futures étoiles montantes du rap, le Buzz Booster est venu au monde des mains d’une association persuadée de l’importance de proposer un moyen de valoriser la scène rap émergente et d’accompagner sa professionnalisation. Et pourquoi pas s’unir pour rendre tout ça possible ? Le Buzz Booster, c’est donc cette volonté commune qu’ont eu les acteur.ices de la culture Hip-Hop de développer un réseau et des dynamiques propres à la diffusion des musiques urbaines. Aujourd’hui ce dispositif annuel existe dans 10 régions ; la sélection des artistes est d’abord régionale puis nationale, avec un accompagnement sur chaque étape du parcours, et des récompenses à la clé.

Cette année, la finale de l’évènement s’est déroulé au FLOW ainsi qu’à la chambre de commerce et de l’industrie de Lille. En l’espace de deux jours, un speed meeting et une soirée professionnelle ont permis aux participant.es de préparer leur professionnalisation et de renforcer leur réseau. L’évènement s’est conclu par une représentation des finalistes au FLOW, à coup de kick et de gros son.

Eesah Yasuke, artiste roubaisienne, a été nommée lauréate nationale.

Maintenant munie d’une bourse de 15 000 € et d’un soutien des partenaires pro.médias comme Konbini ou encore Vozer, elle s’apprête à retourner les festivals et lieux membres du réseau Buzz Booster. Sa plume cathartique et incisive ne vous laissera pas indifférente, laissant peser dans vos esprits une question : comment le rap parvient-il à transcender à ce point ?

« Teintés comme dans tintin au Congo_ t’entends ?
Le bruit et l’odeur de ma soul
Depuis l’enfance, ma rage créatrice veut lancer l’assaut
On arrête de jouer aux cons on reconstruit les ponts
Figurer d’autres plans que de s’envoyer du plomb dans le corps »
Eesah Yasuke, “Teintés”

Cécile Martin